Ascendance de
Michel Louis Henri
LENOBLE
(1930 - 1986)
branche LENOBLE
Préambule
Ce document décrit la partie LENOBLE de l'ascendance de Michel Louis Henri LENOBLE et se situant dans le sud-est de l'Yonne. Elle part de Michel pour remonter jusqu'à Claude dans la seconde moitié du XVIIeme.
J'ai aussi indiqué les branches descendantes LENOBLE pour montrer la non survivance de notre nom de famille en dehors de la descendance d'André Gabriel Edmond.

Les sources sont principalement les registres paroissiaux et d'état-civil, qui sont maintenant numérisés et disponibles via Internet. On peut remarquer que les registres paroissiaux sont en général bien tenus et lisibles. Pour la période post-révolution, j'ai pu aussi m'appuyer sur les recensements, les registres de successions et les registres militaires.

Concernant les décès après 1970, ils sont issus des données INSEE mises en ligne.
Mise en page du document
Au début du document, je fournis un arbre sommaire décrivant l'organisation particulière des arbres de la branche familiale les uns par rapport aux autres. Le texte est alors découpé suivant les différents arbres généalogiques, triés par période sur la date de fin, suivis des individus s'y rapportant. Pour chaque arbre, les individus sont classés par ordre alphétique des familles puis par ordre chronologique croissant.
En annexe, je donne quelques documents particuliers tels que des bans de mariages, des photos ...
En fin de livre est fourni un index des individus classé par ordre alphabétique des familles (LENOBLE en premier) et par ordre alphabétique des individus.

Lexique et aide à la lecture
Chaque fiche comporte en format tableau un descriptif de la vie de l'individu. On va pouvoir y trouver 4 types d'information :
État-civil
Actes de baptême-mariage-inhumation venant des registres paroissiaux (avant octobre 1792)
Actes de naissance-mariage-divorce-décès des registres d'état-civil depuis octobre 1792.
Pour les mariages je précise aussi le degré de consanguinité si c'est nécessaire (voir ci-dessous calcul de la consanguinité)
Occupation
Principalement les métiers des individus mais on pourra aussi y trouver des fonctions "civiles" telles que sonneur de cloche, bedeau, élu…
Si une occupation nécessite une explication, elle sera ajoutée en italique. Ex pour le métier de "Maréchal" : Tous travaux de forges et ferronnerie.
Domiciliation
Domicile, résidence, recensement pouvant apporter une information de lieux pour l'individu.
Je rappelle que jusqu'à la 2nde guerre mondiale on distinguait le domicile (résidence de droit) de la résidence (résidence de fait). Cela peut être important surtout à la fin du 19eme lorsque beaucoup "montait à Paris" pour trouver du travail.
Pour tous les types d'actes, mais principalement pour les occupations, on peut voir apparaître la mention "xx évènements". C'est le nombre de fois où l'on voit apparaître l'information dans les registres. Les lieux donnés sont toujours ceux du registre suivi du numéro du département. Attention ! Certaines paroisses et/ou communes n'existent peut-être plus, absorbées ou fusionnées. Pour les dates, j'ai précisé la date du calendrier révolutionnaire pour la période 1793-1806.


Le nommage des individus
De façon générale, les individus sont nommés et prénommés suivant l'orthographe de l'acte le plus ancien les concernant. Il peut arriver cependant que je donne une orthographe plus cohérente si je vois que le rédacteur de l'acte c'est clairement trompé (cas courant pour un curé remplaçant arrivant dans une paroisse ou à la période révolutionnaire par un secrétaire communal qui savait à peine écrire). Si des individus signent, je donne l'orthographe de la signature.
Pour certains, j'ai changé le prénom en donnant la forme moderne (ex : Jehan en Jean) et en corrigeant les problèmes de dyslexie (ex : Chaterine en Catherine).
Quelques individus n'utilisaient pas leur prénom de naissance et apparaissent avec un autre prénom dans les actes. Il sera alors donné entre double-cotes.
OrgLen
SOMMAIRE

Généalogie LENOBLE

Chronique familiale

L'origine de notre famille, telle que connue à ce jour, se situe à Givry dans l'Yonne, au sud d'Auxerre et proche d'Avallon. Sur la paroisse de Givry, il y a plusieurs familles LENOBLE (que je décris sur internet dans la généalogie "Givry autres") mais qui ne sont pas liées à la notre. Il y a très probablement un lien mais il doit se situer avant 1670.

Aux XVIIeme-XVIIIeme siècle, Il existe 5 autres foyers de LENOBLE dans l'Yonne, dont aucun ne semble avoir de lien avec nous :

Le premier se situe en Puisaye et s'étend jusqu'à Auxerre. Il faut noter qu'à Auxerre, il y a aussi une famille LENOBLE (des perruquiers) venant de Paris.
Le deuxième suis la vallée de l'Yonne s'étendant de Clamecy jusqu'à Irancy.
Le troisième suis la vallée de la Cure, d'Asquins à Vermenton.
Le quatrième tourne autour de Précy le sec et semble avoir des ramifications en Côte-d'Or.
Et, pour terminer, un foyer se situant vers Tonnerre-Epineuil.


MapLen

Givry

Givry est une petite paroisse située pratiquement au pied de la colline de Vézelay. Elle est traversé par le Cousin (qui coule aussi à Avallon) juste en amont de son confluent avec la Cure. Ce cours d'eau ne semble pas avoir été utilisé pour la navigation. C'est un bailliage dépendant du Nivernais (et pas de Bourgogne). La paroisse semble avoir été gérée collégialement par les nobles en charge du fief (qui varie suivant l'époque) et par le prieuré de Vézelay.
Bien que cette partie de l'Yonne ait eu beaucoup de communautés protestantes (et en particulier au Vault-sur-Lugny à moins de 10km) et a été le lieu de combats pendant les différentes guerres de religion (Vézelay changea souvent de camps), le village ne semble pas avoir eu de protestants (pas de traces de conversions dans les registres catholiques et ni dans les rares registres protestants).
La population est presque exclusivement agricole : cultivateurs ou vignerons. Il n'y a pas de profession liée à la navigation (ex : compagnons de rivière) contrairement aux paroisses voisines de Blannay ou Sermizelles. On peut juste remarquer qu'il y a, pour l'époque, beaucoup de Laboureur (possède des animaux de trait pour labourer). Il s'agit sans doute d'un manque de distinction avec cultivateurs de la part du curé ou de son recteur.
Les registres de la paroisse remontent à 1674, les habitants semblent aller à Blannay pour trouver un notaire.

Les LENOBLE à Givry

Notre famille ne distingue pas des autres individus de Givry. Elle est présente dans le village de 1674 à 1768 (inhumation de Françoise épouse GUIGNOT, dernière représentante de la famille présente à Givry).

Notre ancêtre le plus ancien à ce jour est Claude, qui serait né vers 1639 et a été inhumé en 1699. De son union avec Marie FLEURY on ne connait que 4 fils dont François.
François (1675-1738) se marie avec Thomasse VOILLEREAU. Il est possible qu'il se soit remarié après le décès de Thomasse. Il aura au moins 6 enfants dont Jean, son 1er né.
Jean (1700-1749) se marie en 1725 Claudine DHERIE. Ils auront au moins 11 enfants. Jean et Claudine meurent en 1749 à 2 semaines d'intervalle, probablement de maladie puisque à Givry et dans les bourgs voisins le nombre de décès la même année est extrèmement important. Les enfants survivants sont alors séparés et, au moins pour Georges et Jean, envoyés chez leur parrain (Jeanne part pour Accolay, Georges va à Arcy-sur-Cure et Jean va être mis en apprentissage chez les Trinquet à Joux).
Jean (1728-1788), après son passage à Joux la ville, part pour Nitry où il se marie à Nitry avec Marguerite TRINQUET. Il est donc à l'origine de l'implantation de notre famille dans ce village.

Nitry

Nitry se situe au nord-est de Givry à environ 20 km, à côté de Noyers. D'après les archives judiciaires de l'époque, le bourg semble dépendre du bailliage de Troyes. Comme Givry, c'est un petit bourg essentiellement agricole mais, sans doute grâce à une population un peu plus importante, l'artisanat est aussi présent. Contrairement à Givry, on trouve des traces de communautés protestantes, la 1ere abjuration visible dans les actes datant du 17 janvier 1686.
L'église de Nitry a été interdite le 09/03/1721 pour "une effraction violente de sang" de la part de Claude SIMON fils, agé de 17 ans. L'interdiction a sans doute été levée le 18 mars. 5 baptêmes ont été faits "secrètement" sur la période.

Les LENOBLE à Nitry

L'arrivée de Jean à Nitry va ouvrir une nouvelle période pour la famille. En effet on quitte les métiers agricoles pour devenir des artisans (charpentiers tout d'abord puis d'autres professions à partir du milieu du XIXeme). On pourra remarquer que certains reviendront à la terre sur la fin du XIXeme. Avec le changement d'activité on voit un changement sur le plan social (augmentation de la richesse, changement de milieu pour les mariages) et sur le plan éducation (on commence à signer donc probablement à savoir lire et écrire). Edme (1767-1834) et surtout Pierre (1799-1849) donneront même de l'instruction à leurs filles puisqu'elles savent signer, chose assez rare en milieu rural dans la 1ere moitié du XIXème siècle.

Jean (1700-1749) se marie donc avec Marguerite TRINQUET à Nitry en 1766. Ils auront 3 enfants et les 2 fils reprennent le métier de charpentier.
Edme (1767-1834) épouse en 1793 Marianne BALTON (parfois Marie Anne). 1 de leur fils disparaîtra pendant les campagnes napoléoniennes tandis que Pierre prendra sa suite comme charpentier
Pierre (1799-1849) épouse en 1821 Catherine BRULÉ, une cousine issue de germain. Ils auront 10 enfants dont seulement 2 morts jeunes. Ses fils sauf Edme retourneront au travail de la terre. Une de ses filles, Virginie, deviendra Soeur de la Providence et exercera comme institutrice dans une de leurs institutions à Lignière (Aube).
Edme (1831-1908) exercera son art dans les métiers de la forge, comme maréchal et serrurier. Il se marie une première fois avec Françoise MEIGNE qui décèdera après couche de leur 1er enfant. Il se remarie alors avec Olimpiade Constance GIFFARD (dite Philomène) et n'auront qu'un seul enfant, Edmond.
Edmond (1873-1953) part à Paris pour y suivre des études de médecine, diplômé en juillet 1898. Aussitôt son diplôme en poche, il épouse Lucie RENARD qui lui donnera 5 enfants. Edmond se distingue pendant la 1ere Guerre mondiale. Ses états de service sont élogieux et il recevra son brevet de chevalier de la Légion d'honneur en 1918. Après la guerre, il exercera dans le civil mais continuera à travailler aussi pour l'armée. Il quitte le service en 1934 avec le grade de Lieutenant-Colonel et est nommé officier de la Légion d'honneur.
André (1900-1968), 2eme enfant d'Edmond, épouse en 1927 Marie Magdeleine BLAVET. Ils auront 8 enfants dont Michel Louis Henri, né en 1930.
ANNEXES
Edme LENOBLE (1794 - 1813)
Registres de matricules du 68eme de Ligne
Marie Célénie BALLACEY (1865 - ap.1931)
Attestation de publication de bans - Saint Denis[93] - 1897
Edmond LENOBLE (1873 - 1953), Lucie RENARD (1868 - 1962) et leur fils Lucien (1899 - 1917)
Photo de la tombe à Cézy(89)
André LENOBLE (1900 - 1968) et Marie-Madeleine BLAVET (1905 - 1985)
Faire-part de mariage à Orléans - 1927
Bernard (1902 - 1902) et Henriette LENOBLE (1904 - 1992)
Photo de la tombe à Cézy(89)
Jean LENOBLE (1908 - 1996) et Arlette BAUTRON (1911 - 2003)
Photo de la tombe à Nitry(89)
Index